La facilitation graphique est une pratique qui consiste à intégrer le dessin aux textes au cours d’un échange collaboratif. Cette pratique est issue de la pensée visuelle.
Les forces de la pensée visuelle
L’objectif de la pensée visuelle est de faire ressortir simplement des idées ou des notions à travers de la schématisation, du dessin, de l’ajout de couleurs, afin de renforcer la puissance d’un message.
Ajouter un visuel à ce qui est dit permet de l’appréhender facilement
et de rendre le message plus universel…
On distingue plusieurs applications à la pensée visuelle dont la facilitation graphique qui la met au service de l’interaction dans un groupe.
Les ateliers de facilitation graphique favorisent les échanges et les réflexions pour permettre la construction d’une vision commune.
On profite de l’universalité du dessin pour impliquer, co-créer,
partager ou structurer.
La facilitation graphique est utilisée lors d’ateliers Design Thinking / UX, de prototypages ou de sessions de brainstorming car elle permet de recentrer le sujet et de le retrouver facilement au milieu de la planche de présentation.
Les supports créés lors d’ateliers de facilitation graphique permettent de rebondir plus facilement sur ce qui a été dit. En effet, les idées sont synthétisées sur un espace unique lisible de tous. Dans ce genre de situation, les supports seront difficilement réutilisables. Le but est de faire avancer la conversation à l’instant T, pas de faire un support de présentation.
La facilitation améliore également l’engagement de l’équipe
en rendant plus dynamiques les échanges.
Les autres aspects de la pensée visuelle vont se baser sur les mêmes principes et l’appliquer dans d’autres contextes.
La modélisation sert à faire des formations, des rétrospectives, une synthèse, un bilan, …
Le scribing est utilisé pour des séminaires et que l’on fait la prise de note pour la personne qui présente.
Le parler / dessiner. Plus complexe que le scribing, cette fois-ci
la personne qui présente est celle qui dessine.
Et le sketchnote !
C’est la prise de note pour soi.
La facilitation graphique : se lancer !
Pour commencer la facilitation graphique, il faut tout d’abord se créer ses propres codes en trouvant des représentations aux concepts. Les dessins factuels (représentations d’objets physiques) sont les premiers éléments à prendre en main. Pour l’inspiration, il y a par exemple un dictionnaire participatif d’association de dessins aux mots qui a été inauguré par Supertilt (ici). Les nouveaux pictos sont construits lors de picto challenges. Les dessins conceptuels sont un peu plus longs à prendre en main. Il ne faut toutefois pas avoir peur du temps que peut prendre cette étape, on peut se lancer très vite en commençant d’ores et déjà à intégrer les dessins à nos documents. De nouvelles représentations d’idées et de nouveaux automatismes viendront avec l’expérience.
De plus, la facilitation graphique ne demande pas de compétences particulières en dessin (la preuve dans cette vidéo : TEDx). Ici on utilise des formes simples pour représenter des objets ou des idées. Carrés, cercles, droites.
Le but est de schématiser, de trouver une représentation simple des choses alors pas de talent requis !
Le support à utiliser pour faire de la facilitation graphique dépend de chacun. Même si la période de pandémie actuelle fait pencher la balance vers les outils numériques, l’utilisation de feuilles de papier est toujours possible. Pour cela, filmer votre feuille de dessin et la partager en live via une réunion google meet par exemple.
D’un autre côté, le confinement a favorisé le développement des outils numériques permettant l’utilisation de la facilitation graphique à distance. Il est maintenant possible de partager ses idées en dessin en temps réel grâce au logiciel “Duet” par exemple qui permet d’utiliser sa tablette comme écran supplémentaire à son ordinateur et qui est disponible sur toutes les plateformes.
Les illustrations de cet article ont été réalisé par Capucine Malhomme.